Psaume 127 : "Notre travail avec lui"

Date : 17 août 2014

Prédicateur : Jason Procopio

Série : Psaumes d'été 2014

Passage : Psaume 127

Lire le message

Psaume 127 

Chant des montées, de Salomon.

Si une maison n’est pas construite par l’Eternel, ceux qui la construisent travaillent inutilement; si une ville n’est pas gardée par l’Eternel, celui qui la garde veille inutilement. C’est inutilement que vous vous levez tôt, que vous vous couchez tard et que vous mangez un pain gagné avec peine: il en donne autant à ses bien-aimés pendant leur sommeil. L’héritage que l’Eternel donne, ce sont des fils; les enfants sont une récompense. Les fils qu’un homme a dans sa jeunesse sont pareils à des flèches dans la main d’un guerrier: heureux l’homme qui en a rempli son carquois! Il n’aura pas honte quand il parlera avec des ennemis à la porte de la ville.

Je connais un pasteur, que je vais appeler Marc. Marc est pasteur de jeunes d’une grande église aux Etats-Unis. Semaine après semaine, dimanche après dimanche, il proclame la grâce et la puissance de Dieu, et il le fait de manière fidèle. Son ministère fonctionne très bien, et les membres de son église l’apprécient beaucoup.

Mais ce que les gens ne savent pas, ce que la plupart d’entre eux ne voient pas, c’est que Marc est constamment stressé. Il est stressé par son ministère, qui est très prenant. Il a toujours beaucoup plus de travail qu’il n’a de temps dans la journée. Alors la fin de la semaine est toujours une course contre la montre—il est souvent debout jusqu’à tard dans la nuit le vendredi et le samedi soir, afin de finir le travail qui lui reste.

Il est stressé par sa situation familiale. Sa femme n’arrive pas à trouver du travail, et les finances commencent à être très serrées. Son fils est un grand rêveur, assez fainéant, et bien qu’il soit adulte, il lui demande toujours de l’argent—de l’argent qu’il n’a pas. Marc commence à vieillir. Il a la cinquantaine, et l’église a récemment embauché deux jeunes hommes pour travailler avec lui. Il a l’impression que le pasteur principal de l’église a envie que Marc prenne ses distances, afin qu’un de ces jeunes hommes puisse prendre sa place. Ça lui fait peur, car il ne connaît pas beaucoup d’églises qui seraient prêtes à embaucher un pasteur de jeunes de 53 ans. Et s’il n’a pas son travail, comment sa famille arrivera-t-elle à vivre ? 

Comment va-t-il réussir à joindre les deux bouts ? Comment va-t-il apprendre à son fils adulte comment être un adulte ? Comment va-t-il continuer à faire son ministère de manière efficace, alors qu’il y a une grande distance d’âge entre lui et les jeunes dans son église ? Ces questions lui causent des insomnies depuis longtemps, ce qui ne fait que nuire à son efficacité.

Marc est stressé. Il est stressé par ce qu’il essaie de construire et de protéger.

Marc ferait bien de se rappeler du Psaume 127. En effet, ce psaume, attribué à Salomon, parle de la vie ordinaire. Il parle d’une maison en construction, d’une ville sur laquelle on doit veiller, du travail, du sommeil, des enfants. Son message est très simple : si Dieu n’est pas au centre—et même, on pourrait dire, “le conducteur”—de toutes nos activités, celles-ci sont vaines. Par contre, si c’est Dieu qui tient le volant de nos vies, elles porteront du fruit. C’est un message simple, mais qui contient des phrases que nous utilisons souvent dans l’église, sans trop réfléchir à ce que nous disons. Comment est-ce possible que sans Dieu, tout soit inutile—même travailler pour prendre soin de sa famille ? Comment est-ce possible de laisser Dieu agir ? A quoi cela ressemble-t-il—est-ce que ça veut dire que je ne travaille plus ?

Il nous faudra donc voir ces deux côtés de l’enseignement du psaume—comment notre travail peut être inutile, et comment nous pouvons laisser Dieu travailler pour nous. Et dans chacune des deux parties, il y aura une grande question à laquelle nous devrons répondre.

  1. Le travail inutile
  2. Laisser Dieu travailler pour nous
  3. Application 

Le travail inutile (v. 1-2)

Si une maison n’est pas construite par l’Eternel, ceux qui la construisent travaillent inutilement; si une ville n’est pas gardée par l’Eternel, celui qui la garde veille inutilement. C’est inutilement que vous vous levez tôt, que vous vous couchez tard et que vous mangez un pain gagné avec peine…

Je l’ai dit il y a deux semaines ; je l’ai dit encore la semaine dernière. Je pense qu’il faudra le dire toutes les semaines—être chrétien demande un changement radical de notre vision du monde. Presque chaque page de la Bible nous incite à voir le monde d’une façon complètement différente qu’avant. Dans le Psaume 127, l’auteur nous dit deux choses que personne ne veut entendre : que tu n’as pas été créé pour avoir tout le contrôle de ta vie, mais que c’est Dieu qui doit l’avoir ; et que si tu agis seul, sans Dieu, ton travail est inutile. 

Il donne plusieurs images pour nous le faire comprendre : si nous construisons une maison sans Dieu, nous construisons inutilement. Si nous essayons de veiller sur une ville sans Dieu, nous veillons inutilement. Si nous travaillons dur sans Dieu, nous levant tôt et nous couchant tard, nous travaillons inutilement. 

Le chrétien qui a grandi dans l’église dira : “Oui, bien sûr”, parce que c’est le genre de phrase qu’on répète souvent à l’église. Mais là, déjà, on doit s’arrêter, car celui qui n’a pas grandi dans l’église, celui qui ne connait pas notre “jargon” chrétien, aura un gros problème avec ça. Les exemples que donne le psaume sont des exemples familiaux—travailler dur pour protéger sa famille et pourvoir à leurs besoins. Alors imaginez un papa qui travaille dur pour sa famille, pour les protéger, pour pourvoir à leurs besoins, qui vient ici et qui nous entend dire : “En fait, sans Dieu, c’est inutile, ce que vous faites. Ça ne sert à rien.” Il sera offensé et nous mettra certainement devant ce problème logique—“Si, c’est utile : même si je le fais sans Dieu, ma famille mange ! Elle est protégée ! Elle a un toit sous lequel dormir, une voiture pour se déplacer, de la nourriture dans le frigidaire… Et vous dites que c’est inutile !”

La semaine dernière nous avons vu le réconfort que nous trouvons dans les promesses de la Bible ; ce réconfort dépend de la promesse de la grâce à venir—la Bible nous pousse toujours à regarder vers l’avenir, à garder nos yeux fixés sur l’accomplissement eschatologique des promesses. Même pour les situations ou les actions qui produisent des effets positifs maintenant, nous sommes encouragés à considérer l’effet ultime qu’elles produiront pour nous dans l’avenir.

Il y a dans ce psaume un message ici à la fois pour les chrétiens et pour ceux qui ne connaissent pas Dieu. En ce qui concerne les non-chrétiens, pour voir clairement le message du psalmiste, il faut considérer les deux types de travail qu’on peut faire. Le premier, c’est le travail fait en réconciliation avec Dieu, et le deuxième, c’est le travail fait en dehors de cette réconciliation. Deux personnes peuvent faire exactement le même travail, mais l’impact sera très différent.

Imaginons que deux personnes font le choix de travailler dur pour pourvoir aux besoins de leurs familles. La première personne est chrétienne, la deuxième ne l’est pas.

  • Le chrétien a été réconcilié avec Dieu par la foi en Jésus-Christ, et vivra éternellement avec lui. Cette réconciliation n’est pas du tout basée sur ses propres œuvres—les bonnes choses qu’il a pu faire—mais uniquement sur l’œuvre de Jésus-Christ pour lui. 
  • La vie que vit le chrétien n’aura jamais de fin—il a reçu la vie éternelle. Il connaît son avenir—la vie qu’il a vécu sur cette terre continuera dans la présence de Dieu au paradis ; elle sera rendue parfaite et sera sanctifiée, pour toujours. 
  • Il travaille donc pour sa famille en obéissance à Dieu, en reconnaissance à cette grande grâce que Dieu lui a faite en Christ. Son cœur a été changé. Il veut plus plaire à Dieu qu’aux hommes. Il connaît l’enseignement de Christ, que “toutes les fois que vous avez fait cela à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait” (Matthieu 25.40). Et son cœur changé désire servir son Sauveur. 
  • Il y a une continuité entre la vie qu’il vie maintenant et la vie qu’il vivra pour l’éternité avec Dieu—le travail qu’il fait aujourd’hui glorifie Dieu, car c’est Dieu qui a changé son cœur, et cette gloire fera des échos pendant l’éternité, car c’est là une seule et même vie. Le chrétien qui glorifie Dieu dans sa vie maintenant glorifiera Dieu pour l’éternité par la même vie. 

De l’autre côté, nous avons le non-chrétien. 

  • Le non chrétien travaille dur pour protéger sa famille et pour pourvoir à ses besoins. C’est une bonne chose—il ne faut pas le négliger. 
  • Mais l’impact de son travail est limité. Puisque le non-chrétien n’est pas réconcilié avec Dieu, au moment de sa mort, tout le travail qu’il a fait dans sa vie sera rendu inutile en ce qui le concerne, car il n’y aura pas cette continuité qui existe pour le chrétien. Il a peut-être vécu une « bonne » vie ici, mais cette bonne vie s’arrêtera au jour de sa mort, et il sera éternellement séparé de ce qui lui apportait du bonheur dans sa vie. 
  • Le fait qu’il ait travaillé dur pour pourvoir aux besoins de sa famille ne changera rien pour lui, car ce n’est pas notre travail qui nous sauve, mais la foi en Christ. Jésus-Christ est la seule voie qui mène à Dieu, et donc peu importe combien d’accomplissements ont rempli sa vie, cela ne sera pas suffisant pour le sauver. 
  • Son travail sera “inutile” s’il est éternellement séparé de Dieu ; il a peut-être fait du bon travail, mais cela ne changera rien pour lui au final.

Pour celui qui travaille en réconciliation avec Dieu par la foi en Christ, son travail porte un poids éternel, car il a été fait en obéissance à son Sauveur et il glorifiera Dieu pour l’éternité. Pour celui qui travaille en dehors de cette réconciliation avec Dieu, son travail a un impact temporaire—il est important et nécessaire maintenant, mais au final, en ce qui concerne le salut et la joie éternelle, il sera inefficace et, dans ce sans, “inutile”. 

Pour le non-chrétien, la première étape qu’il faut prendre pour éviter de faire du travail “inutile”, c’est être réconcilié avec Dieu par la foi en Jésus-Christ. C’est le minimum. Mais le psaume n’est pas uniquement destiné à ceux qui n’appartiennent pas à Dieu—il nous est destiné aussi. La question qui s’impose donc est : “Une fois que nous sommes réconciliés avec Dieu, comment laisser Dieu travailler pour nous ?”

Laisser Dieu travailler pour nous (v. 3-5)

Imaginez que vous n’avez jamais entendu cette phrase, et on vous dit : “Mais non, arrête de tout faire par tes propres efforts. Laisse Dieu travailler en toi !” Cette phrase est on-ne-peut-plus mystérieuse. Il y a un vieux film américain qui s’appelle All of Me, dans lequel Lily Tomlin fait une cérémonie mystique au moment de sa mort pour transporter son âme dans le corps d’une belle jeune femme, sauf qu’il y a une erreur, et elle va plutôt dans le corps de Steve Martin. Ce qui suit est hilarant : du coup, c’est elle qui bouge le côté gauche de son corps, et lui, le côté droit. Alors est-ce cela, laisser Dieu travailler—il prend le côté gauche, et nous prenons le côté droit?

Je ne pense pas. La personne qui m’a le plus aidé à comprendre la réponse à cette question est l’apôtre Paul. Dans Philippiens 2.12, il dit : “Travaillez à votre salut avec crainte et tremblement, car c’est Dieu qui travaille en vous pour produire le vouloir et le faire, selon son bon plaisir.” Quand nous étudions la Bible, il faut faire très attention aux prépositions. Ce mot “car” est très important ; c’est une traduction fidèle du grec. Le mot “car” veut dire que ce qui le suit est la base de ce qui a précédé ; il est parfois utile d’inverser la phrase de mieux voir son sens. “Dieu travaille en vous pour vous faire vouloir travailler et pour vous donner la capacité à travailler. Alors, travaillez !” Il ne dit pas que c’est Dieu qui fait tout ; il ne dit pas qu’il ne faut pas travailler. Il dit que notre travail dépend du sien. Alors plutôt que nous décourager, il nous encourage à travailler dur, puisque notre travail est rendu possible par Dieu.

Le psalmiste dit la même chose. Si une maison n’est pas construite par l’Eternel, ceux qui la construisent travaillent inutilement. Par contre, si une maison est construite par l’Eternel, ceux qui la construisent travaillent utilement ! Leur travail est rendu possible par son travail en eux. Celui qui travaille de cette manière reconnaît que sans Dieu, il ne peut rien faire, mais que pour le chrétien, Dieu travaille en coulisses, souvent de manière imperceptible. 

C’est avant tout une question de soumission, d’humilité. De manière superficielle, si on regarde la vie du chrétien et du non-chrétien, on pourrait dire qu’ils font les mêmes choses : ils travaillent tous les deux, ils prennent des décisions, ils en récoltent les fruits. Mais d’un point de vue plus profond, Dieu travaille en faveur du chrétien : il travaille derrière notre travail, pour notre bien et pour sa gloire Et il travaille aussi au-delà de notre travail—v. 2 : il en donne autant à ses bien-aimés pendant leur sommeil ! Nous travaillons dur, mais c’est lui qui rend cela possible, c’est lui qui nous fait grâce même pendant que nous dormons, c’est lui qui fait le VRAI travail que nous sommes incapable de faire.

L’exemple que donne le psalmiste de ce travail “impossible”, c’est l’exemple des enfants qui grandissent bien. Le message est explicite dans les versets 1-2, et il est implicite dans les versets 3-5 :

L’héritage que l’Eternel donne, ce sont des fils; les enfants sont une récompense. Les fils qu’un homme a dans sa jeunesse sont pareils à des flèches dans la main d’un guerrier: heureux l’homme qui en a rempli son carquois! Il n’aura pas honte quand il parlera avec des ennemis à la porte de la ville. 

Il parle des enfants qui ont été élevés pour devenir des jeunes hommes murs et forts, le genre d’hommes qu’on voudrait avoir à ses côtés quand on est confrontés à un ennemi. Et évidemment, ces enfants ne se sont pas élevés seuls. Dieu a donné aux parents la responsabilité d’élever leurs fils et leurs filles de la bonne manière, afin qu’ils grandissent bien. Mais c’est Dieu qui travaille en coulisses pour rendre ce travail utile et efficace. Nous voyons des exemples de ce qui se passera pour celui qui ne travaille pas avec Dieu : son travail est en vain. Et nous voyons un exemple de ce qui se passe pour celui qui travaille avec Dieu : ses enfants deviennent des flèches dans ses mains, des enfants dont il n’aura pas honte, des enfants forts et murs. 

C’est lui qui permet que notre maison soit bien établie—non pas sur nos propres efforts mais sur sa bénédiction qui portera du fruit dans l’éternité. C’est lui qui permet que notre travail soit utile et efficace, qu’il continue à porter du fruit pendant toute la vie éternelle à venir. Si nos enfants grandissent bien, c’est lui qui permet et réalise l’efficacité de notre travail en tant que parents.

Et il en va de même pour tout ce que nous entreprenons. Quel que soit le travail que nous faisons, le travail de Dieu consiste à rendre notre travail utile, non seulement pour ce moment même, mais pour toute l’éternité. 

3) Application : Jésus a accompli le Psaume 127.

Ce sont des vérités un peu complexes, mais ô combien bienfaisantes ! Ce psaume nous apprend à ancrer notre travail dans l’œuvre éternelle que Dieu est en train d’accomplir en nous ; à comprendre que nos actions d’aujourd’hui ont un impact éternel si nous sommes enfants de Dieu ; à être humbles et reconnaissants pour la promesse que le vrai travail, c’est Dieu qui le fait, et pas nous. A chaque fois que nous réussissons, c’est lui qui a rendu ce succès possible ; à chaque fois que nous échouons, c’est lui qui œuvre en nous malgré tout, pour notre bien et pour sa gloire. 

Nous avons parlé tout à l’heure du pasteur Marc, que son travail rend inquiet et qui est écrasé par le stress d’avoir tout à faire. Sa vie est le résultat de vouloir tout faire lui-même, de ne pas reconnaître que Dieu fait le travail qui est vraiment nécessaire. 

Si nous voulons que ce psaume ait vraiment du sens pour nous aujourd’hui, il faut réaliser une dernière chose : que la sagesse du psaume a déjà été accomplie dans la personne de Jésus-Christ. Si nous relisons le psaume, nous voyons comment Jésus l’a mis en pratique du début à la fin.

Si une maison n’est pas construite par l’Eternel, ceux qui la construisent travaillent inutilement… 

Dans l’évangile selon Jean notamment, Jésus disait constamment qu’il ne faisait que le travail que le Père lui avait donné, et qu’il lui était entièrement dépendant (Jean 5.19-20: En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, sinon ce qu'il voit le Père accomplir. Tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement.)

…si une ville n’est pas gardée par l’Eternel, celui qui la garde veille inutilement….

Jésus protégeait ses disciples, il en était capable ; mais il a reconnu que sa responsabilité première était de les donner à son Père, qui les protégerait et qui les garderait (Jean 17.11: Père saint, garde-les en ton nom, ce nom que tu m'as donné, afin qu'ils soient un comme nous..)

C’est inutilement que vous vous levez tôt, que vous vous couchez tard et que vous mangez un pain gagné avec peine: il en donne autant à ses bien-aimés pendant leur sommeil.

Jésus savait se reposer. Même s’il était face à un danger imminent, il n’a jamais montré des signes de panique ; il n’a jamais fuit le danger. Au contraire, il s’en est remis à son Père, reconnaissant que ce dernier allait pourvoir à ses besoins ultimes (Marc 4.38, Luc 22.42).

L’héritage que l’Eternel donne, ce sont des fils; les enfants sont une récompense. Les fils qu’un homme a dans sa jeunesse sont pareils à des flèches dans la main d’un guerrier: heureux l’homme qui en a rempli son carquois! Il n’aura pas honte quand il parlera avec des ennemis à la porte de la ville.

Jésus n’a pas eu d’enfants physiques, mais il a acquis des enfants pour son Père. Grâce à son sacrifice, nous avons pu être adoptés dans sa famille ; nous avons pu devenir enfants de Dieu. Il s’est entouré de personnes imparfaites, il a souffert pour eux (et pour nous), il a été parfait pour eux (et pour nous), il reconnaît que le Saint-Esprit, qui lui a donné le pouvoir de vivre une vie sainte, est le même Esprit qui est en nous, l'Esprit qu'il nous a donné, et donc Hébreux 2.11 dit qu’il n’a pas honte de nous appeler ses frères et sœurs ! (11 De fait, celui qui procure la sainteté et ceux qui en bénéficient ont tous une seule et même origine, c’est pourquoi il n'a pas honte de les appeler ses frères). C’est avec nous qu’il va confronter ses ennemis, et puisqu’il nous sanctifiera, nous changera et nous rendra forts en lui, il n’aura pas honte de nous avoir à ses côtés. 

Jésus a parfaitement accompli ce psaume pour nous, et maintenant que nous sommes en lui, nous sommes capables de l’accomplir aussi. Nous sommes capables de reconnaître que c’est Dieu qui bâtit notre maison, c’est lui qui nous protège, c’est lui qui pourvoit à nos besoins, et c’est lui qui nous permet d’être et d’avoir des enfants qui ne sont pas une honte. 

Reconnaître ces vérités nous permet d’éliminer l’inquiétude et d’acclamer celui qui est digne de recevoir l’acclamation. Si nous reconnaissons que c’est Dieu qui construit la maison et pas nous, nous réalisons que la réussite ou l’échec de ce que nous entreprenons ne dépend pas de nous, mais de lui et de sa volonté. Nous sommes donc libres de travailler dur, sans ressentir le poids d’une responsabilité impossible sur nos épaules. Si ça ne marche pas, nous serons peut-être déçus, mais jamais écrasés—car nous savons que Dieu a un meilleur plan. Si ça marche, nous ne demanderons pas la reconnaissance de manière orgueilleuse, mais nous donneront à Dieu toute la gloire pour cette réussite ; nous aurons la joie d’être spectateurs de sa gloire et de sa puissance.

En tant que communauté de croyants et en tant qu’individus, nous devons apprendre à nous reposer. A nous rappeler que tout ne dépend pas de nous. A savoir que Dieu travaille derrière la scène, et que si c’est lui qui construit la maison, nous qui la construisons travaillons utilement, pour la gloire de Dieu qui durera pour toute l’éternité.

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